Corentin Echivard

✢ Maintenance, contrôles et dérapages, poésie vernaculaire, formats A6, A5, A4, A3, papier fluo Clairefontaine 80 g,
 2022.

Une routine s’est installée et au fur et à mesure que le temps passe. La vision que j’ai du quartier où j'ai toujours vécu est devenue banale et indifférente. Mes trajets au quotidien sont devenus mécaniques et pratiques. J’ai choisi ce quartier comme terrain d’expérimentation, redécouvrir ce que je considérais alors comme banal. J’ai effectué diverses marches dans lesquelles je déambulais sans but. L’objectif était de percevoir ce quartier non plus seulement comme le lieu où je vis mais de le regarder réellement, de le décortiquer, le redécouvrir à nouveau. Les contributions graphiques que je voulais réaliser, permettraient de rompre avec notre quotidien en perdant notre esprit dans un instant poétique.
 Lors de ces déambulations, je décide de capter le contenu textuel que je rencontre lors de ma marche. Inspiré des situationnistes, cet ensemble de langage compilé crée un corpus de texte unique et propre à ma déambulation. Pour élaborer mes poèmes, je décide de respecter la chronologie de ma déambulation, et de ne pas inverser l’ordre d’apparition des mots. Le texte est supprimé et recomposé pour écrire les poèmes.
 Un ensemble de langage issu d’un environnement vernaculaire recomposé pour créer des poèmes aux thèmes variés. Le contenu de la collecte contraint l’écriture mais témoigne d’une réalité et d’un contexte géographique et politique. Exposer ces poèmes à la vue de tous m’a permis de redistribuer le contenu textuel. Parsemer dans tout le quartier, ils invitent à la flânerie et à se perdre de la même façon que j’ai pu le faire lors de mes recherches.

✢ Maintenance, contrôles et dérapages, vernacular poetry, formats A6, A5, A4, A3, fluo paper Clairefontaine 80 g,
 2022.

A routine has set in as time goes by. The vision I have of the neighborhood where I have always lived has become ordinary and uninteresting. My daily trips have become mechanical and practical. I chose this neighborhood as a field of experimentation, to rediscover what I considered banal. I made several walks in which I roamed aimlessly. The objective was to perceive this district not only as the place where I live but to really look at it, to dissect it, to rediscover it all over again. The graphic contributions that I wanted to realize, would allow to break with our daily life by losing our thought in a poetic moment.
 During these walks, I decide to collect the textual content that I encountered during my walk. Inspired by the situationists, this set of compiled language creates a unique corpus of text specific to my walk. To elaborate my poems, I decide to respect the timeline of my roam, and not to reverse the order of the words' appearance. The text is removed and recomposed to write the poems.
 A set of language from a vernacular environment recomposed to create poems with varied themes. The content of the collection constrains the writing but reflects a reality and a geographical and political context. Displaying these poems for everyone, allowed me to redistribute the textual content. Spread throughout the neighborhood, they invite you to wander and get lost in the same way I did during my research.